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Conférence Dialogues de solidarité : Explorer l’importance et les défis du dialogue dans les espaces académiques

  • PLEDJ
  • 29 sept.
  • 7 min de lecture

Le lundi 15 septembre 2025, PLEDJ a organisé la très attendue Conférence Dialogues de solidarité, un rassemblement remarquable qui a réuni des étudiant·e·s, des membres du corps professoral et des responsables autour d’une puissante réflexion sur le rôle du dialogue dans le milieu académique. La soirée n’avait pas seulement pour but de faciliter les échanges, mais aussi de susciter la réflexion et l’action collective afin de créer un environnement où les étudiant·e·s et les enseignant·e·s se sentent en confiance pour partager leurs expériences vécues.


Créer un cadre propice à la connexion et à la réflexion

L’événement a débuté par un accueil chaleureux, offrant des rafraîchissements et une occasion pour les invité·e·s, les intervenant·e·s et les participant·e·s de se rencontrer et d’échanger.

À mesure que les personnes arrivaient, la salle s’est remplie d’un cercle de chaises, disposées autour d’une scène où le dialogue allait se dérouler. Cette disposition physique symbolisait à la fois l’unité et la sécurité : le cercle extérieur créait un espace protecteur pour les participant·e·s engagé·e·s dans un dialogue empreint de courage. Elle rappelait avec force l’intention au cœur de la rencontre : offrir un forum où chaque voix pouvait être entendue.


Karoniahente (Dale Dione), experte autochtone en justice réparatrice et membre de la première cohorte des Dialogues de solidarité de PLEDJ, a ouvert la soirée par un rappel profond : ce rassemblement n’était pas le fruit du hasard. « Nous nous retrouvons avec un objectif commun, a-t-elle affirmé en donnant le ton de la soirée : bâtir la paix. »


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Marissa Samek, présidente du conseil d’administration de PLEDJ, a partagé des réflexions sincères sur la mission continue de l’organisation. Ses propos ont mis en lumière l’importance de conversations profondes et transformatrices, celles qui sont au cœur des Dialogues de solidarité de PLEDJ.« Avec une approche davantage centrée sur le cœur, a-t-elle expliqué, nous pouvons commencer à nous présenter en tant qu’individus, et non pas seulement comme porteur·euse·s d’idéologies. C’est à ce moment-là que naissent les véritables connexions et les véritables transformations. »


Ses paroles ont donné un ton puissant à la soirée, rappelant à tou·te·s les participant·e·s l’importance de se présenter avec courage et compassion, alors que nous travaillons collectivement à façonner une société plus juste.


Construire la compréhension : le rôle du dialogue en temps de division

Hanya Omar, directrice des opérations de PLEDJ et responsable du programme Dialogues de solidarité, a présenté avec clarté le modèle du programme, en mettant en avant ses valeurs fondamentales et ses objectifs. Elle a souligné l’importance du dialogue dans un monde aujourd’hui marqué par la polarisation, rappelant au public qu’en période de profonde division, « le dialogue n’est pas un luxe, c’est une nécessité pour notre libération collective ».


Ces paroles ont profondément résonné auprès des personnes présentes, éveillant un sentiment d’urgence quant au besoin de conversations ouvertes et honnêtes dans les espaces académiques. Pour PLEDJ, le dialogue n’est pas seulement un exercice théorique : c’est une pratique essentielle pour donner une voix à celles et ceux qui sont réduit·e·s au silence, favoriser la compréhension mutuelle, bâtir des communautés et, en fin de compte, nourrir un changement social positif.


À propos du modèle

Le modèle des Dialogues de solidarité propose un cadre transformateur fondé sur six principes essentiels : guidé par la solidarité, éclairé par l’identité, transformateur des conflits, conscient des dynamiques de pouvoir et libérateur dans la pratique, sécurisant et courageux, et orienté vers l’action.

Les Dialogues de solidarité remettent en question les identités rigides et les déséquilibres de pouvoir, en favorisant des espaces où l’inconfort devient une source de croissance plutôt qu’un facteur de division. En formant des leaders communautaires de première ligne à l’animation du dialogue, le programme vise à élargir le champ du changement social positif à travers des conversations difficiles, menées dans des espaces à la fois sécurisants et empreints de courage.


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The Heart of the Event: Safe and Brave Spaces for Dialogue in Academia

Avec ce cadre en tête, la portion dialogue de la soirée a été animée par la Dre Amal Elsana Alh’jooj, fondatrice de PLEDJ et professeure associée à l’École de travail social de McGill, ainsi que par Brian Bronfman, cofondateur du Réseau pour la paix et l’harmonie sociale. Ensemble, ils ont guidé les participant·e·s dans une réflexion approfondie autour du thème de la soirée : « L’importance et les défis de créer des espaces sécurisants pour des conversations difficiles dans le milieu académique ».


Ce qui a suivi fut un échange sincère et éclairant, au cours duquel étudiant·e·s et professeur·e·s ont partagé leurs réflexions sur l’état actuel du discours académique et leurs expériences personnelles sur le campus. Au fil du dialogue, plusieurs constats ont émergé :


« La sécurité dans les espaces académiques semble se confondre avec la censure », a affirmé un·e étudiant·e. « Nous avons besoin de ce type de conversations pour lutter contre la polarisation qui est si répandue dans notre génération. »


Un·e autre étudiant·e a fait écho à ce sentiment : « Je considère les universités comme des lieux où nous croyons être instruit·e·s, et pourtant, alors que nous avons l’occasion de recevoir l’une des meilleures éducations au monde, nous restons dans l’ignorance, nous refusons d’apprendre et d’écouter… »


Un·e professeur·e a partagé une réalité préoccupante : « L’université n’est plus le lieu où j’avais accepté de travailler, et je l’ai vue se transformer en un espace où la sécurité signifie ne parler qu’avec des personnes qui sont d’accord avec vous. »


Ces réflexions, bien que lourdes, étaient nécessaires. Elles illustraient la tension entre les idéaux de la liberté académique et les défis concrets liés à l’exploration de sujets controversés ou inconfortables dans un espace censé favoriser l’apprentissage et la croissance.



Ces réflexions ont mis en lumière les préoccupations partagées par les professeur·e·s et les étudiant·e·s quant à l’état actuel du milieu académique. Il était évident que les espaces conçus pour l’apprentissage devenaient de plus en plus fragmentés par des clivages idéologiques. Toutefois, un sentiment d’espoir a également émergé : la conviction que, grâce au dialogue, le changement pouvait s’amorcer.


Table ronde : défis et réalités du dialogue académique

Après le dialogue en cercle, une table ronde interactive a eu lieu, permettant aux panélistes de revenir sur les échanges et d’y intégrer leur propre expertise. Cette discussion a réuni des voix diverses du milieu académique, chacune apportant une perspective unique sur les défis liés à la promotion du dialogue dans les établissements universitaires.


De gauche à droite : Dre Angela Campbell, Dre Dolores Chew, Dr Marc Lafrance et Patrice Matthews
De gauche à droite : Dre Angela Campbell, Dre Dolores Chew, Dr Marc Lafrance et Patrice Matthews

Résultats collectifs de la table ronde :

  1. L’impact des médias sociaux et des enjeux de réputation: Les médias sociaux sont devenus un véritable champ de bataille idéologique, où professeur·e·s et étudiant·e·s peuvent être publiquement humilié·e·s ou diabolisé·e·s en raison de leurs opinions. La question de la pression à l’autocensure, par crainte d’atteinte à la réputation, se pose avec acuité, particulièrement dans le contexte de la permanence et de l’avancement de carrière académique.

  2. La résilience nécessaire aux conversations difficiles: Les panélistes ont souligné que participer à des dialogues difficiles exige une résilience à la fois émotionnelle et intellectuelle. Ces conversations sont souvent traversées par des couches de traumatismes historiques, ce qui les rend particulièrement éprouvantes pour les voix marginalisées. Il ne s’agit pas seulement de prendre la parole, mais aussi de supporter le travail émotionnel que représente l’affrontement de vérités douloureuses.

  3. La nécessité d’être prêt·e·s: Un dialogue efficace repose sur la préparation, non seulement de la personne qui initie la conversation, mais aussi de celle qui la reçoit. Comme cela a été souligné en réponse à une question du public, les sujets sensibles doivent être abordés avec soin, en exigeant à la fois une maturité émotionnelle et une compréhension mutuelle de la part de tou·te·s les participant·e·s.


Perspectives d’avenir : poursuivre la conversation

À la fin de la soirée, les participant·e·s, les panélistes et les invité·e·s sont reparti·e·s à la fois stimulé·e·s et pensif·ve·s. Un désir collectif s’est exprimé : davantage de conversation, davantage de réflexion, davantage de solidarité. Alors que la rencontre touchait à sa fin, plusieurs thèmes ont émergé sur les façons de continuer à encourager le dialogue dans les espaces académiques :

  • Créer des espaces pour des conversations ouvertes: Accueillir des intervenant·e·s et créer des occasions structurées permettant aux étudiant·e·s et aux professeur·e·s de s’engager dans des discussions stimulantes.

  • Prendre en compte l’épuisement et le stress: Reconnaître l’impact émotionnel des conversations difficiles et encourager la solidarité entre professeur·e·s et étudiant·e·s.

  • Précautions concrètes: Discuter des politiques concernant l’enregistrement des discussions en classe et préparer les étudiant·e·s aux sujets difficiles dès le début du semestre.

  • Favoriser un récit commun: Veiller à ce que les étudiant·e·s et les professeur·e·s issu·e·s de divers horizons puissent partager leurs récits et leurs expériences dans un environnement sécurisant et respectueux.


Des participant·e·s, facilitateur·trice·s et intervenant·e·s au dialogue
Des participant·e·s, facilitateur·trice·s et intervenant·e·s au dialogue

La Conférence Dialogues de solidarité a rappelé le pouvoir transformateur du dialogue. C’est uniquement à travers les conversations que nous pouvons construire la compréhension, nourrir l’empathie et créer des espaces où chaque voix est valorisée. Alors que nous continuons à faire face aux défis de la polarisation, dans le milieu académique comme au-delà, gardons à l’esprit que le dialogue n’est pas seulement un outil, mais un pont vers la guérison et la libération collective.


Avançons collectivement dans cette démarche essentielle!


Si vous souhaitez participer à une initiative des Dialogues de solidarité ou faire partie de la deuxième cohorte de la formation aux Dialogues de solidarité, veuillez remplir ce formulaire.


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Cette conférence a été organisée par PLEDJ, en collaboration avec des partenaires communautaires et académiques, et bénéficie du financement du gouvernement du Canada. Le programme Dialogues de solidarité est réalisé en partenariat avec le Réseau pour la paix et l’harmonie sociale.

Pour en savoir plus sur le programme Dialogues de solidarité, cliquez ici.

PLEDJ exprime également sa gratitude pour le soutien de la Fondation canadienne des relations raciales, de Power Corporation du Canada, de la Fondation Donner et de la Fondation familiale Trottier.


 
 
 

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