Depuis le 7 octobre, les universités font face à des tensions accrues, à une polarisation marquée et à un climat de peur parmi les étudiants, le corps professoral et les équipes administratives, en raison de l’intensification des conflits géopolitiques. Cette situation perturbe l’environnement académique, étouffe la liberté d’expression et favorise une forme d’autocensure. Par exemple, certains étudiants se sentent obligés d’adopter des positions particulières par crainte de représailles s’ils expriment des opinions sensibles. Ce climat limite l’exploration intellectuelle et affaiblit le sentiment de sécurité sur les campus, entraînant une hausse de l’anxiété et de l’insécurité.​ Des étudiants palestiniens et juifs hésitent à porter des symboles culturels comme le keffieh ou la kippa, craignant d’être ciblés. Cette peur compromet le sentiment d’appartenance que les universités devraient garantir à tous.

​

La montée des crimes haineux visant les communautés juives et musulmanes/palestiniennes accentue encore les tensions interconfessionnelles, rendant plus difficile la collaboration entre groupes issus de différentes traditions. La polarisation renforce une dynamique de confrontation, opposant camps perçus comme irréconciliables, et marginalise les voix qui cherchent un terrain d’entente. Les réseaux sociaux amplifient la désinformation, solidifiant des perspectives biaisées et renforçant les divisions.

​

Pour répondre à ces enjeux, il est essentiel de créer des espaces de dialogue sûrs et courageux. Ces espaces permettent aux étudiants de partager leurs expériences sans crainte de jugement, favorisant ainsi l’empathie, la compréhension mutuelle et une résilience collective. L’objectif est de mettre en place des mécanismes durables pour encourager la solidarité et un discours constructif, afin de renforcer la cohésion des communautés universitaires.

​